jeudi 18 février 2010

L'ABANDON

L'ABANDON
Régulièrement, je me demande pourquoi certaine personne traite les chiens comme des meubles. Allez-voir sur les petites annonces classées et vous comprendrez ce que je veux dire. Un déménagement, une naissance ou un changement dans notre vie n'excuse pas la vente de notre animal de compagnie. Une maladie grave ou une forte allergie peuvent être des raisons excusables pour vendre son animal. Cependant, lorsque je navigue sur Kijiji ou sur les PACS la raison qui ressort le plus souvent d'une séparation ou de la vente du chien est le manque de temps. Est-ce vraiment une excuse? Sincèrement "non", car chaque personne connaît à la base le temps qu'un animal de compagnie demande et si ce n'est pas le cas, il suffit de naviguer un peu sur internet pour comprendre toute l'implication et l'énergie que ça l'implique. Dernièrement, j'ai trouvé une histoire qui nous amène sincèrement à réfléchir:
Lettre à mon maître
Ce matin, tu étais déjà debout, tu faisais les bagages. Tu as pris ma laisse. J'étais content! Une petite promenade avant les vacances! On est parti en voiture. Tu t'es arrêté au bord de la route, la portière s'est ouverte, tu m'as lancé un bâton...J'ai couru, couru, je l'ai attrapé...Mais quand je me suis retourné, tu n'étais plus là.Pris de panique j'ai couru dans tous les sens pour te retrouver, mais ce fût en vain! De jour en jour, je m'affaiblissais. Un homme s'est approché de moi, m'a mis en laisse et je me suis retrouvé en cage. C'est là que j'ai attendu ton retour, mais tu n'es jamais venu. La cage s'est finalement ouverte mais ce n'était pas toi. C'était cet homme qui m'avait ramassé. Il m'a conduit dans une pièce qui sentait la mort. Là j'ai compris, mon heure était venue...Cher maître, je veux que tu saches que malgré ce que tu m'as fait, c'est ton image qui me revenait avant mon dernier soupir et si je pouvais revenir sur terre, c'est vers toi que je courrais, car je t'aimais...
Comment est-ce possible ?Quand j’étais un chiot, je t’ai amusé avec mes pirouettes et t’ai fait rire. Tu m’as appelé ton enfant, et en dépit de plusieurs chaussures mâchées et quelques oreillers décapités, je suis devenu ton meilleur ami.Toutes les fois que je faisais quelque chose que tu n’aimais pas, tu agitais ton doigt vers moi et me disais « Comment est-ce possible ? », mais après, on s’amusait ensemble.Mon éducation a pris un peu plus longtemps que prévu, parce que tu étais terriblement occupé, mais nous y avons travaillé ensemble.Je me souviens de ces nuits où je fouinais dans le lit et écoutais tes confidences et rêves secrets, et je me disais que la vie ne pourrait pas être plus parfaite.Nous sommes allés pour de longues promenades et courses dans le parc, promenades en voiture, arrêts pour de la crème glacée (j’ai seulement eu le cornet parce que « la crème glacée est mauvaise pour les chiens », comme tu disais), et je faisais de longues siestes au soleil en attendant que tu rentres à la maison.Progressivement, tu as commencé à passer plus de temps au travail et à te concentrer sur ta carrière, et plus de temps à chercher un compagnon humain. Je t’ai attendu patiemment, t’ai consolé après chaque déchirement de coeur et déception, ne t’ai jamais réprimandé au sujet de mauvaises décisions, et me suis ébattu avec joie lors de tes retours à la maison.Et puis tu es tombé amoureux.Elle, qui est maintenant ta femme, n’est pas une fanatique des chiens, mais je l’ai accueillie dans notre maison, essayé de lui montrer de l’affection, et lui ai obéi.J’étais heureux parce que tu étais heureux.Ensuite les bébés humains sont arrivés et j’ai partagé votre excitation. J’étais fasciné par leur couleur rose, leur odeur, et je voulais les pouponner aussi. Seulement, vous vous êtes inquiétés que je puisse les blesser, et j’ai passé la plupart de mon temps banni dans une autre pièce ou dans la cage.O, comme je voulais les aimer aussi, mais je suis devenu un « prisonnier de l’amour ».Comme ils ont commencé à grandir, je suis devenu leur ami.Ils se sont accrochés à ma fourrure et se sont levés sur leurs jambes branlantes, ont poussé leurs doigts dans mes yeux, tiré mes oreilles, et m’ont donné des baisers sur le nez.J’aimais tout d’eux et leurs caresses aussi, parce que les tiennes étaient maintenant si peu fréquentes. Et je les aurais défendus avec ma vie si besoin était.J’allais dans leurs lits et écoutais leurs soucis et rêves secrets, et ensemble nous attendions le son de ta voiture dans l’allée. Il y eut un temps, quand les autres te demandaient si tu avais un chien, tu leur montrais une photo de moi dans ton portefeuille et tu leur racontais des histoires à mon propos.Ces dernières années tu répondais juste « oui » et changeais de sujet.Je suis passé du statut de « ton chien » à seulement « un chien », et vous vous êtes offensés de chaque dépense pour moi. Maintenant, vous avez une nouvelle occasion de carrière dans une autre ville, et vous allez déménager dans un appartement qui n’autorise pas d’animaux familiers.Tu as fait le bon choix pour ta « famille », mais il y eut un temps où j’étais ta seule famille.J’étais excité par la promenade en voiture, jusqu’à ce que nous arrivions au refuge pour animaux.Ca sentait les chiens et les chats, la peur, le désespoir.Tu as rempli la paperasserie et as dit : « Je sais que vous trouverez une bonne maison pour elle ».Ils ont haussé les épaules et vous ont jeté un regard attristé.Ils comprennent la réalité qui fait face à un chien entre deux âges, même un chien avec « des papiers. »Tu as dû forcer les doigts de ton fils pour les détacher de mon collier et il a crié « Non, Papa ! S’il te plaît,ne les laisse pas prendre mon chien! ». Et je me suis inquiété pour lui.Quelles leçons lui avez-vous apprises à cet instant au sujet de l’amitié et la loyauté, au sujet de l’amour et de la responsabilité, et au sujet du respect pour toute vie ?Tu m’as donné un « au revoir-caresse » sur la tête, tu as évité mes yeux, et as refusé de prendre mon collier avec vous.Après votre départ, les deux gentilles dames ont dit que vous saviez probablement au sujet de votre départ il y a de cela plusieurs mois et que vous n’aviez rien fait pour me trouver une autre bonne maison. Elles ont secoué la tête et ont dit : « Comment est-ce possible ? ».Ils sont aussi attentifs à nous ici dans le refuge que leurs programmes chargés le leur permettent.Ils nous nourrissent, bien sûr, mais j’ai perdu l’appétit il y a plusieurs jours.Au début, chaque fois que quelqu’un passait près de ma cage, je me dépêchais en espérant que c’était toi, que tu avais changé d’avis,que c’était juste un mauvais rêve... ou j’espérais tout au moins que çe soit quelqu’un qui se soucie de moi et qui pourrait me sauver.Quand je me suis rendu compte que je ne pourrais pas rivaliser avec les autres chiots qui folâtraient pour attirer l’attention, je me suis retiré dans un coin de la cage et ai attendu.J’ai entendu ses pas quand elle s’approchait de moi en fin de journée, et j’ai trottiné avec elle le long de l’allée jusqu’à une pièce séparée. Une pièce heureusement tranquille.Elle m’a placé sur la table et a frotté mes oreilles, et m’a dit de ne pas m’inquiéter.Mon coeur battait d’appréhension à ce qui était à venir, mais il y avait aussi un sentiment de soulagement.Le « prisonnier de l’amour » avait survécu à travers les jours.Comme c’est dans ma nature, je me suis plutôt inquiété pour elle. Le fardeau qu’elle porte pèse lourdement sur elle, et je le sais, de la même manière que je connaissais votre humeur chaque jour.Elle a placé une chaîne doucement autour de ma patte de devant et une larme a roulé sur sa joue.J’ai léché sa main de la même façon que je te consolais il y a tant d’années.
Elle a glissé l’aiguille hypodermique habilement dans ma veine.Quand j’ai senti la piqûre et le liquide se répandre à travers mon corps, je me suis assoupie, l’ai examinée de mes gentils yeux et ai murmuré : « Comment as-tu pu ? ».Peut-être parce qu’elle comprenait mon langage, elle a dit « je suis si désolée. »Elle m’a étreint, et m’a expliqué précipitamment que c’était son travail de s’assurer que j’allais à une meilleure place où je ne serais pas ignorée ou abusée ou abandonnée, où j’aurais à pourvoir moi-même à mes besoins, une place remplie d’amour et de lumière très différent de cet endroit.Et avec mes dernières forces, j’ai essayé de me transporter jusqu’à elle et lui expliquer avec un coup sourd de ma queue sur la table que mon « Comment as-tu pu ? » n’était pas dirigé contre elle.C’était à toi, Mon Maître Bien-aimé, que je pensais. Je penserai à toi et t’attendrai à jamais. Puisse tout le monde dans ta vie continuer à te montrer autant de loyauté.
Lien internet ( lettre à mon maître): http://www.refletsrouges.com/?id=22
SVP Réfléchissez avant de vous embarquer pour 10-15 ans! L'achat d'un chien ne doit pas être fait sur un coup de tête.
Encore une fois, bonne journée à tous!

3 commentaires:

  1. Tu as tout à fait raison. Il m'est arrivé de vivre une expérience désagréable avec un nouveau compagnon animal. Mon copain m'avais acheté un tout petit chien très très mignon!!!! Par contre, il était très petit ou jeune, un bébé. Il a été séparé de sa mère trop tôt. Il pleurait souvent. Je l'aimais beaucoup. Cependant, mauvaise idée d'avoir un chien dans un appartement. Ce tout petit bébé de chien deviendra très grand. Par contre nous avons trouvé une très bonne famille pour l,adopter et il est heureux et nous aussi. On peut aller le voir il appartient à des amis. Mais je suis consciente que se n'est pas tout le monde qui trouve des familles. merci de nous conscientiser.

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  2. Ouf, c'est dur à lire jusqu'au bout. Lorsque tu es parent et que tu penses que l'abandon se vit aussi envers des enfants, ça fait mal d'y penser.

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  3. Je trouve que les gens ne sont pas conscients de l'ampleur d'une décision comme l'adoption d'un chien...C'est pourquoi à chaque année des milliers de chiens sont abandonnés par leur famille. Je crois que l’achat d’un chien ne devrait pas être une décision prise à la légère. Les êtres humains sont souvent centrés sur le « je, me, moi » que se soit pour les enfants ou pour les animaux c’est un « pensez-y bien ».Dans les deux cas, je trouve que ça rempli notre vie de bonheur!

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